Au Moyen-âge, le sommeil était différent de celui d’aujourd’hui. Les techniques pour dormir, les significations des rêves et le lit l’étaient aussi. Cet article vous apporte des informations détaillées sur le sommeil au Moyen-âge.
La chambre à coucher au Moyen âge
Aujourd’hui, une chambre à coucher est une pièce entièrement unique, fermée et dédiée à une seule personne ou un couple. Au Moyen-âge, les chambres étaient très différentes en fonction du niveau de richesse de chacun. Pour les nobles, la chambre était similaire à la nôtre, elle était réservée exclusivement à une personne ou un couple. Quant aux riches, la chambre était comme un appartement où l’on pouvait y passer toute la journée contenant un lit, une table, des chaises, une armoire… Pour la classe populaire, on plaçait le lit dans la pièce de vie, près du feu. On pouvait dormir en famille dans ce même lit. Le lit était mesuré en Lé, c’est-à-dire par rapport au nombre de personnes qui pouvaient y dormir.
Le lit au moyen âge
Durant la période du Moyen-âge, le lit se nommait « châlit » et le matelas s’appelait materas. Le châlit était composé d’un cadre de bois garni de planche de bois ou de cordes tendues, similaire à notre sommier à lattes d’aujourd’hui. Plus on était riche, plus notre lit est garni.
Le châlit était garni de paillasse, au-dessus un materas en tissu rembourré, des draps, une couverture, un couvre-lit, des coussins, le ciel de lit et des colonnes pour être entièrement isolé du froid.
Les pauvres disposaient généralement d’un châlit, d’un materas garnis de paillasse et d’une couverture. Quant aux riches, ils avaient l’ensemble d’un lit jusqu’au ciel de lit, avec une couverture garnie de fourrure, de plumes, de soie ou de duvet. Et enfin, l’élément le plus important que l’on devait posséder pour dormir était le bonnet de nuit ou le couvre-chef pour ne pas avoir froid.
Au Moyen-âge, le lit était un symbole de réussite sociale. Si vous aviez un bon lit, vous étiez considéré comme une personne fortunée. Le lit était le meuble le plus important car il symbolisait l’amour, la fécondité et la famille.
La nuit au Moyen âge
Lorsque la nuit tombait, il ne fallait surtout pas sortir dehors. Il y avait un couvre-feu et des gardes surveillaient les villages. En effet, la nuit représentait les forces du mal, la mort et les ténèbres. Il y avait beaucoup d’agressions, de meurtres et de viols. Mais les personnes dormaient très bien et n’étaient pas inquiètes de ce qui se déroulait dehors.
Le sommeil au Moyen âge
Selon les médecins de l’époque, il était important de dormir assez suffisamment mais pas trop car la grasse matinée engendrait la paresse et la lassitude. C’est toujours le cas de nos jours. Les dormeurs prêtaient attention à leur hygiène. Ils enlevaient les puces et les mouches avec de la fougère et de la glue.
Position de couchage
Au Moyen-âge, il était déconseillé de dormir sur le ventre car les médecins considéraient que cela pouvait rendre malade. Il ne fallait pas s’agiter non plus. Selon des rumeurs, beaucoup de personnes dormaient assises dans des petits lits car la position allongée signifiait la mort. Mais ce ne sont que des rumeurs ! En général, les personnes dormaient allongées. On se positionnait assis car régulièrement on recevait et discutait dans le lit avec ses invités.
Techniques de sommeil
Voici quelques techniques de sommeil qu’on enseignait au Moyen-âge :
- Le sommeil biphasique : dormir en deux phases durant toute une nuit
- Le bois d’ébène noir pour chasser la peur de l’obscurité
- La berceuse pour endormir son enfant
- Des plantes qui favorisant le sommeil : la pivoine, la valériane, la mandragore ou encore l’opium (lait de pavot)
Troubles du sommeil et rêves
À l’époque, on distinguait les rêves des chimères qui étaient causés par une mauvaise digestion.
L’oniromancie, soit l’interprétation des rêves, était très stigmatisée au Moyen-âge, on préférait ignorer les rêves, qui étaient qualifiés de jeux d’esprit sans valeur.
Autres troubles du sommeil rencontrés :
- Insomnie : cause la dépression et le suicide
- Hypersomnie : dû à une angoisse, de la tristesse ou un traumatisme affectif
- Parasomnie : c’est-à-dire les terreurs nocturnes ou le somnambulisme
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